Il y a quelques jours, une histoire d'horreur s'est produite quand Mr.Pitre est mort sur une liste d'attente pour une opération cardiaque. À cela s'ajoute aujourd'hui la démission du directeur national des urgences. La Presse note avec raison que les listes d'attente deviendrait quelque chose qui serait vite dans notre passé selon les promesses de Jean Charest. Alors j'ai une petite idée qui pourrait être politiquement très simple et sans coût, mais qui réglererait sûrement une petite partie du problème.
Pourquoi ne pas permettre l'existence d'un hôpital complétement privé? Disons qu'il est possible d'ouvrir un hôpital maintenant et que toutes les opérations, rencontres ou consultations dans cet hôpital seraient payés soit de la poche des consommateurs, soit de l'assurance, soit de l'oeuvre de charité ou même financés par la charité privée. En rien cela ne questionnerait l'existence du réseau public. En laissant la liberté aux docteurs de travailler des heures supplémentaires au delà de leur plafond permis dans le réseau public, cela permettrait d'ajouter à la force de travail que représente l'infîme minorité de docteurs qui se sont déassfilliés du réseau public.
Mon amie Joanne Marcotte affirme que les hôpitaux anglophones sont mieux gérées que les hôpitaux francophones. C'est peut-être vrai, mais ca ne produit aucune distinction entre l'efficacité du privé et l'efficacité même si ca montre que l'État-Providence n'a pas détruit les liens de communauté plus forts qui existent au sein des communautés juives, anglophones et allophones de Montréal. En fait, l'hypothèse que moi, Bryan, Joanne Marcotte et d'autres collègues faisons c'est que le système public actuellement conçu est: 1) peu efficace sur le plan administratif; 2) limite l'offre de travail; 3) limite les choix des patients; 4) affecte dramatiquement la qualité de vie des patients.
En laissant l'émergence d'une telle institution, il y aura une sorte d'expérience qui ne produirait pas d'effets anti-déontologiques. Les médécins continueraient d'opérer obligatoirement dans le réseau public selon les barêmes établis par le gouvernemnt. Les patients qui iraient dans ce réseau le feraient librement et conscients du fait qu'ils devront soit payer de leur poche, soit contracter une assurance. Les médécins désaffiliés auraient une opportunité de travail. Ainsi, nous pourrions désengorger les hôpitaux publics de certains patients qui trouvent que le temps qu'ils passent à souffrir et attendre mérite que des fonds soient déboursés de leurs poches. Le choix d'aucun individu serait violé, au contraire les choix seraient multipliés et aucun fond public additionnel n'aura été utilisé. En plus, si je ne m'abuse, je ne crois pas que cela conviendrait en aucun point à la loi Canadienne sur la Santé et ne contiendrait aucune pénalité financière de la part d'Ottawa.
Cet hôpital choisira sa propre méthode administrative et agirait selon les désirs de ses consommateurs et pourrait innover librement dans l'utilisation des techniques. L'idée de cet hôpital est l'équivalent des zones commerciales franches mais pour les soins de santé et de faire comme avec les écoles publiques-privées. Deux réseaux qui se compétitionnent augmentent la qualité pour tout le monde. Le récent palmarès des écoles dressés par l'Institut Économique de Montréal a noté que depuis le premier palmarès et l'augmentation des écoles privées, les deux réseaux se sont améliorés considérablement et ont commencé à offrir des meilleurs services aux enfants. Ici, nous aurions un hôpital privé qui ferait compétition au réseau public et pourrait offrir les mêmes soins de santé que le réseau public, alors que la seule différence sera que les gens pourront payer.
Au pire, si ca ne produit pas des grand gains administratifs contrairement à mes présuppositions (ce que Bryan, Joanne et plusieurs autres pensons), le secteur public aura été desengorgé de certains patients plus riches qui voulaient payer et dont l'argent des impôts servira quand même à financer en partie le réseau public. Il y aura donc eu une allocation des patients selon la volonté de payer et les plus démunis ne seront pas affectés.
Au mieux, nous montrons qu'il y a des gains d'efficacité importants ce qui justifie l'argumentaire qu'une certaine couverture public ne justifie en rien la production publique des soins!
Une idée simple pour la santé (mais controversée)
Une idée simple pour la santé (mais controversée)
2010-03-11T12:14:00-08:00
Vincent Geloso
Privatisation|Santé|
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Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.
Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.
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