J'y reviens sans cesse, mais le Japon est toujours clairement le meilleur exemple de l'inefficacité des grands paquets fiscaux pour relancer l'économie.
Dans un article à caractère humain, Martin Fackler du New York Times approche la question des dépenses fiscales au Japon au cours des années 1990. Il le fait avec brio et l'article est d'une qualité époustouflante.
Le pont Hamada Marine Bridge a été construit dans les années 1990 dans une petite ville de l'ouest du Japon. Le but était de stimuler l'économie. Maintenant, ce pont est souvent vide et inutilisé.
Toutefois, pour une multitude de projets similaires, le Japon a contracté la plus grosse dette publique des pays industrialisés. La dette totalise 180% d'une économie de 5.5 billions de dollars(aux prix du marché). Les résultats ont été décevants. L'économie a cru plus lentement que celles des pays de l'OCDE. Le Japon a manqué sa chance de dépasser les États-Unis sur le plan économique. La reprise n'a commencé qu'avec les efforts de Junichiro Koizuimi et ses tentatives de libéralisation (notamment des postes et des échanges).
Pourtant, des économistes continuent de croire qu'il s'agit d'un succés même si la majorité des experts japonais (mentionné dans l'article de Fackler) sont d'avis qu'il s'agit d'un échec retentissant.