Récemment Jean-François Lisée m'a pompé profondément en défendant de manière fallacieuse le modèle québécois. Ne vous détrompez, il existe des arguments acceptabels pour défendre le modèle québécois, cependant ceux de Jean-François Lisée sont basés sur des demis-statistiques. Il s'évertue notamment à comparer le taux de pauvreté entre les provinces en oubliant de mentionner cependant que les gens qui sont sous le seuil de faible revenu après impôts pendant plus de 5 ans est plus élevé que ceux de l'Ontario et l'Alberta avec lesquels il nous compare. Alors au Québec, le taux de pauvreté est peut-être plus bas, mais il s'agit des mêmes personnes qui demeurent dans la pauvreté plus longtemps.
Regardons la persistence de la pauvreté au Québec, en Ontario et en Alberta. Statistiques Canada compile des données aux trois ans et cherche à voir combien d'années une personne est demeurée en dessous du seuil de pauvreté.
Regardons la persistence de la pauvreté au Québec, en Ontario et en Alberta. Statistiques Canada compile des données aux trois ans et cherche à voir combien d'années une personne est demeurée en dessous du seuil de pauvreté.
Je vous ai inclus aussi une dimension temporelle à ces données pour que nous puissions voir que le Québec continue d'avoir la pauvreté la plus persistante.
Ce que je remarque donc, c'est qu'être dans une situation de faible revenu en Alberta, au Québec ou en Ontario pendant un an ne diffère pas beaucoup entre ces provinces. Cependant, on voit que ceux qui tombent dans la pauvreté au Québec semblent y rester plus longtemps alors que dans les deux autres provinces, le phénomène semble un peu plus temporaire.