Persistance de la pauvreté

mardi 2 février 2010 ·

Récemment Jean-François Lisée m'a pompé profondément en défendant de manière fallacieuse le modèle québécois. Ne vous détrompez, il existe des arguments acceptabels pour défendre le modèle québécois, cependant ceux de Jean-François Lisée sont basés sur des demis-statistiques. Il s'évertue notamment à comparer le taux de pauvreté entre les provinces en oubliant de mentionner cependant que les gens qui sont sous le seuil de faible revenu après impôts pendant plus de 5 ans est plus élevé que ceux de l'Ontario et l'Alberta avec lesquels il nous compare. Alors au Québec, le taux de pauvreté est peut-être plus bas, mais il s'agit des mêmes personnes qui demeurent dans la pauvreté plus longtemps.

Regardons la persistence de la pauvreté au Québec, en Ontario et en Alberta. Statistiques Canada compile des données aux trois ans et cherche à voir combien d'années une personne est demeurée en dessous du seuil de pauvreté.

Je vous ai inclus aussi une dimension temporelle à ces données pour que nous puissions voir que le Québec continue d'avoir la pauvreté la plus persistante.

Ce que je remarque donc, c'est qu'être dans une situation de faible revenu en Alberta, au Québec ou en Ontario pendant un an ne diffère pas beaucoup entre ces provinces. Cependant, on voit que ceux qui tombent dans la pauvreté au Québec semblent y rester plus longtemps alors que dans les deux autres provinces, le phénomène semble un peu plus temporaire.

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Le problème d'une analyse statistique, c'est qu'elle n'intègre pas d'éléments de causalité pour expliquer l'origine des résultats observés. ____Ici, un élément à prendre en compte pour expliquer ces résultats, c'est peut-être le développement rapide de l'Alberta à cause des sables bitumineux. Qu'il y ait plus d'emplois mieux payés en Alberta à cause de ça n'est pas un indice que le "modèle" de distribution de la richesse Albertain est meilleur que le "modèle" québécois. Ce modèle peut être injuste, même si, à cause du nombre d'emplois, il y a très peut de pauvres.____De plus, le simple fait qu'il y ait plus d'emploi en Alberta ne veut pas dire qu'elle applique un meilleur modèle. Le coût à payer pour ses emplois c'est une pollution énorme dûe à l'exploitation des sables bitumineux. Dans d'autres contextes, l'augmentation des emplois dans un pays donné peut être le résultats de politiques qui défavorisent d'autres pays de façon injuste.
Même sans pétrole, avec un taux d'imposition unique à 11% (est-ce encore le cas?), c'est un attrait majeur pour bien des entreprises.

Des petites villes canadiennes, celles-là périphériques de grands centres, tentèrent aussi l'expérience avec de très basses taxes municipales.

Résultat: Mississauga et Brandon sont devenus des pôles technologiques majeurs et de grandes villes (bon, Mississauga, c'est tout de même une banlieue de Toronto).

Au Québec, on a de l'or bleu.
Mais, contrairement à l'Alberta avec son or noir, c'est un gros monopole public inefficace et qui la vend à rabais qui l'exploite depuis près de 50 ans.
Mais Vincent, tu oublies de vérifier si ces gens-là sont heureux !! C'est ça qui est important selon la Mascotte des Finances du Québec!!
Est-ce que les différences relevées "à l'œil" sont statistiquement significatives?

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Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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