Bleu Québec, pardonnez moi je devrai dire Pierre Morin le chef de cabinet du député adéquiste Marc Picard, m'accuse implicitement (comme il l'a fait si souvent) d'avoir nuit à la droite notamment en ayant critiqué l'ADQ.
En premier lieu, si Mario Dumont a fait des excuses et un méa-culpa, c'est probablement parce qu'il avait tort d'avoir amener l'ADQ sur la voie qu'il a prise. Ainsi, il est implicitement dit que moi, Bryan et les autres avions raison de critiquer la voie qu'il avait prise. Mais je ne m'attendais pas à recevoir des excuses après m'être fait traiter de ''gros porc'' par une députée, de ''traître'' et de ''vendu''. Aprés tout, c'est plus facile pardonner si on a raison et non pas si on a tort.
En second lieu, l'Action démocratique a chutée si bas dans les sondages que je pense être vindiqué dans mes critiques. J'avais soumis des mémos à l'intérieur concernant la stratégie du parti, Bryan Breguet et moi avions tenté de monter des propositions pour l'aile jeunesse. Mais finalement, lors de son récent congrès le parti a décidé de refuser d'inclure une proposition (si radicale et dangereuse à son avis) qui imposerait des normes démocratiques dans la vie syndicale. C'est vrai que c'est ''radical'' de demander le vote secret dans les assemblées syndicales.
En troisième lieu, je m'excuse mais quand l'Action démocratique propose un ''bureau de la prospérité'' ca sonne péquiste un point c'est tout. Un bureau qui devait diriger les investissements? Le tout assorti d'une sauce Caisse de Dépôt et de Placement interventionniste (au lieu d'être axée sur le rendement) et d'une politique d'achat local. C'est digne du plus ambitieux des péquistes. Finalement, c'est le rêve secret du séparatiste radical d'associer un supposé déclin du français à la hausse du nombre d'immigrants comme les adéquistes l'ont fait lors des partielles de Montréal.
Finalement, je m'excuse mais ce qui s'est passé est très simple. Il y a des gens qui voulaient construire une droite moderne (pas radicale et dogmatique) qui aurait eue un programme clair et articulée pour une réforme de l'État. Un parti qui n'aurait pas versé dans le populisme péquiste, un parti qui aurait été capable de démontrer sa capacité de gérer l'État d'une manière qui aurait propulsé le Québec dans le peloton de tête des pays de l'OCDE. Ca c'est de la droite articulée, l'ADQ maintenant c'est de la mauvaise droite populiste crasse. Le but que nous avions était de construire un équivalent au parti conservateur britannique ou au CDU Allemand d'Angela Merkel ou au Parti Libéral Australien. C'était de créer une droite qui aurait pu saisir le pouvoir et entamer des réformes de marché - pas une droite populiste.
Mais faut croire que Pierre Morin et les autres qui ont pris plaisir à salir mon nom quand j'ai commencé à critiquer l'ADQ alors qu'elle était dans les eaux du 30% ne veulent pas voir. Il n'existe pas d'individus plus aveugles que ceux qui ne veulent pas voir.
P.S : Moi j'ai encore un emploi le 9 décembre...
Cette mauvaise droite...
lundi 1 décembre 2008
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Vincent Geloso
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Scientifiquement justes, politiquement incorrects
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Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.
Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.
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8 commentaires:
Je vous appuie. Vous avez bien fait de vous en séparer.
Merci, mais je ne suis pas seul! Il y a plusieurs autres qui m'ont suivis et précédés! D'autres qui ont été assujettis à autant d'injures que moi.
Je ne suis pas du genre à lancer des insultes, mais il faut admettre que Pierre Morin est un imbécile. Je n'ai jamais vu de blogue descendant aussi bas dans la partisanerie crasse et l'immaturité.
Je comprends ton propos, Gelo, mais je ne crois pas être inclu dans le nombre de personnes qui t'ont insulté. J'avoue que Bleu Québec n'a pas le meilleur des commentaires sur son blog et je dois avouer que moi-même, je n'ai pas apprécié certaines positions, surtout en ce qui concerne la politique d'achat local. Cependant, je pense qu'il est facile d'abandonner quand des erreurs sont commises. Pour ma part, je suis resté et je continue de travailler avec la CDJ sur les propositions qui me tiennent toujours à coeur. Je pense d'ailleurs qu'il y a toujours cette place pour ce type d'idées à l'ADQ, en tout cas plus que partout ailleurs (PQ, on en parle pas, PLQ, Charest détruit toujours les propositions plus à droite de la CJ). Je me rappelle d'ailleurs cette proposition sur les assistés sociaux aptes au travail qui émane de la CDJ et qui a passé au parti, faisant même parti de la présente campagne. Je ne suis pas un mouton suivant les yeux fermés les décisions de l'ADQ (la preuve est ma critique plus haut), mais je pense tout de même que ce parti est celui qui se rapproche le plus de mes idéaux et avec lequel je peux travailler le mieux. Je serais heureux, d'ailleurs, de pouvoir retravailler avec des gens de votre trempe, Gelo et Bryan, car je pense que le véhicule est le bon. Il suffit d'y enlever certaines options superflues que le propriétaire a cru bon d'ajouter... Le débat a d'ailleurs montré le programme de l'ADQ version épuré, une version qui vous a sûrement plu et que j'aurais aimé voir transparaître sur ce blog (santé, privatiser une partie d'hydro, diminuer l'endettement, etc.). Mais la blessure est peut-être trop récente, j'en demande peut-être trop... Je suis cependant patient...
J'ai voté ADQ depuis 98.
Je crois aux responsabilités individuelles et au choix. Je déteste la maladie nationaliste, car aucune nation n'est plus importante que les individus qui la composent.
Je votais ADQ pour un gros bons sens, une liberté de choix et d'agir tout en responsabilisant les gens sur leur propre avenir.
Pourtant, lADQ s'est révélé être une droite conservatrice (voulant décider à la place du peuple) et nationaliste (accommodements raisonnables), mais cela juste après avoir été plus populaire par ce spectaculaire vote de protestation. Malgré le méaculpa de Dumont, il est top tard. Cette idée qu’il faudrait suivre Dumont malgré tout, me répugne, car entre en conflit avec une valeur essentielle à mes yeux : tout pouvoir doit être remis en question.
Il faut du mouvement et non de l’immobilisme en politique. Les gens et les temps changent, le gouvernement doit suivre la vague et non pas l’imposer.
Je veux un gouvernement pour gérer, pas diriger. Pour innover, pas conserver.
Je dis souvent à mes étudiants que le problème de notre société est que des gens renoncent à leur liberté pour laisser d'autre agir à leur place. Pourtant, pour voter, je dois sacrifier une partie de mes idéaux, car aucun parti ne s'en approche, du moins maintenant que l’ADQ a révélée son vrai visage populiste. (Je suis dans le carreau en bas à droite sur political compass : libertarien right).
Mauvaise droite? C'est un oxymore ça! :P
A quoi bon rester alex? Mario Dumont n'accorde aucune importance à ses propres députés, alors oublie l'aile jeunesse. La CDJ se fait marcher sur les pieds par le national et se fait carrément imposer ses sujets de congrès! Tout ca car il n'y a jamais eu un leader de la CDJ qui a osé se tenir debout (je n'attaque pas les personnes directement là, j'attaques leurs positions politiques).
L'ADQ a été tellement hautaine après sa victoire surprise en 07 qu'elle a cru pouvoir marcher dessus sa base militante de droite. Dumont a pensé que ces électeurs lui étaient acquis et qu'il pouvait donc allègrement changer de positions pour tenter de convaincre quelques gauchistes-nationaleux de se joindre au parti. Nous voyons le résultat quand un chef décide consciemment de s'alliéner et de ne plus écouter sa base militante, cette base qui faisait du porte-a-porte par -15° et que le parti était à seulement 12% (eh oui déjà).
Alors si ce que tu dis est vrai Alex, si un jour tu peux me garantir que le travail que l'on ferait en tant que militant servira à quelque chose, je reviendrai sur le champ. Mais je n'y crois pas, pas tant que l'ADQ restera une Dumoncratie. Heureusement, dès le 9 décembre, il y a de bonnes chances que ce ne soit plus le cas...
Finalement, je pense qu'au cours de cette campagne nous avons plusieurs fois défendu Dumont. Je l'ai dit ouvertement: le Dumont de cette campagne (excepté pour ses attaques répétées sur les pensions) était un bon Dumont avec de bonnes propositions globablement.
Reste que dans tout ça... je suis sûr qu'il y aura un après 9 décembre qui apportera son lot de changements.
J'ai beaucoup de difficulté à imaginer que l'ADQ sera ce qu'elle est présentement et ce, dans un futur assez proche d'ici. La troisième voix politique à son sens au Québec, et surtout, un troisième voix comme vous le présentez dans ce texte...
On a le droit d'avoir des déceptions, mais on peut pas se résigner non plus à voir disparaître ce qui était apparu sur la scène politique au Québec. Si j'étais à votre place c'est certain que je ne serais pas capable de rester chez moi...
Mais bon, je ne m'en fais pas trop avec vous et je sais bien que vous finirez par revenir d'un manière ou d'une autre à un moment jugez opportun.
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