Sécurité d'emploi : nécessaire pour la fonction publique?

vendredi 15 mai 2009 ·

Dans son article dans Journal of Labour Economics, l'économiste Robert Valleta de la Federal Reserve de San Francisco considère que la sécurité d'emploi est un mécanisme utilisé pour modifier les incitatifs dans les firmes de manière à assurer une meilleure coopération entre les acteurs de la firme. Ainsi, Valleta considère que c'est une manière d'éviter que des employés quittent et donc que des coûts de formation doivent être engendrés de nouveau.

Donc, si il s'agit d'un incitatif qui permet une plus grande performance au sein de l'entreprise, il faut le considérer comme une forme de salaire. Aux mêmes salaires sans sécurité d'emploi, la fonction publique attirerait moins d'individus ou des individus d'un moins bon calibre. En fait, c'est ce que note Paul Daniel Muller en se rapportant à une étude Australienne qui indique que les Australiens valorisent la sécurité d'emploi d'une proportion de 7% à 21% du revenu.

Donc, disons le 7% du revenu pour la sécurité d'emplo, plus l'écart des bénéfices dont parlait Dubuc, plus le revenu en soit, je pense que le secteur public reçoit des salaires considérables. Le gouvernement devrait s'opposer au Front Commun et refuser les hausses de salaires à moins que la sécurité d'emploi ne soit mise sur la table.

8 commentaires:

Dan a dit…
15 mai 2009 à 10:16  

Tu voulais pas travailler dans la fonction publique à moment donné?? :)

Étienne a dit…
15 mai 2009 à 10:31  

Essayez de voir la question différemment.
Est-ce lorsque vous travaillez au privé, le public a le droit d'intervenir pour dire combien vous devriez gagner?
La réponse est non.

Alors que faites-vous encore à vouloir dicter combien nous, travailleurs (oui oui, nous travaillons) de la fonction publique devrions gagner! Ce genre de négociation de salaires ne devraient-elles pas se faire en privé, sans journaliste? Comme dans le secteur privé!

De plus, cette notion de sécurité d'emploi est un incitatif caractérisé par le fait que le gouvernement ne peut faire faillite. C'est un des rares avantages qui peut peser dans la balance à inciter quelqu'un à venir travailler au public. Car la job sera plus lourde. Cette semaine ils parlaient de réengager 1 employé par 2 retraites. Et ne me dites pas que vous voulez des incompétents à la fonction publique? Ça se paye.

Ah oui et la sécurité d'emploi est pas vraiment la quand ça prend 15 ans l'obtenir!

Comme je disais, facile de critiquer quand on ne travaille pas encore.

Étienne a dit…
15 mai 2009 à 10:35  

Je sens que je deviens émotif, car en ce qui me concerne (et TOUS mes collègue) on travaille crissement fort. C'est insultant de voir des gamins sans expérience vouloir expliquer que l'on ne mérite pas notre salaire.

Vincent Geloso a dit…
15 mai 2009 à 14:58  

1. Olymel : quand le syndicat négociait, c'était médiatisé alors c'est pas vrai que c'est pas médiatisé dans le privé. Ensuite, c'est des fonds publics, pour moi tout ce qui concerne l'argent des contribuables (parce que c'est eux qu'on taxe pour financer les salaires) doit être public. Désolé si ca te fait de la peine.

2. Ensuite, effort n'égale pas productivité. Je suis désolé de le dire comme ca, mais un fonctionnaire qui passe des heures à vérifier des demandes de subventions (qui ne sont pas nécessaires des fois) alors que ca pourrait être fait plus efficacement, cela n'est pas un fonctionnaire productif alors son effort - aussi noble soit-il - ne justifie pas un salaire élevé en soit.

3. Si je veux éliminer la sécurité d'emploi (que j'adjoint à l'idée du competitive tendering et des privatisations) c'est parce que je me base sur l'idée qu'il est préférable d'éviter la rigidité de la fonction publique. Selon moi, c'est soit rigide(pas de sécurité d'emploi) avec des bas salaires ou flexibles, compétitives ou reconsidérations stratégiques avec des salaires plus élevés puisque le but de cela est d'augmenter la productivité.

Étienne a dit…
15 mai 2009 à 19:22  

D'accord avec toi, il ne devrait en aucune façon avoir des subvention au entreprise. Avoir des impôts plus simples (genre taxe sur la consommation).
Même les cégeps devrait être séparés de L'état et indépendants et concurrents entre eux(hérésie pour mon syndicat). Mais pour l'instant ce ne l'est pas. Il faut attirer des gens compétent, il faut des incitatifs.
N'oublier pas qu'il y aura des retraites massive. C'est là qu'il faut intervenir. Pas sur nos conditions de travail.

En effet, olymel c'était public. Aussitôt qu'un syndicat est dans la place ils règlent ça dans la cours d'école plutôt qu'assis autour d'une table on dirait.

Mais oublie la notion de productivité, car si elle peut tenir pour certains type de travail, pour d'autre il n'en est rien (ma job à moi par exemple, enseignant). Ou alors que vois-tu comme façon de mesurer la productivité d'un préposé aux bénéficiaires ou d'un enseignant secondaire?

Bryan Breguet a dit…
15 mai 2009 à 19:32  

De toutes manières c'est pas comme si les salaires étaient vraiment décidés en fonction de la productivité, ça c'est le petit modèle économique parfait. Regarde simplement le fait que, même dans le privé, ton salaire augmente avec l'ancienneté. Cela n'est pas vraiment relié à la productivité, vu que celle-ci va diminuer avec l'âge probablement, après un certain pic.

louisp a dit…
16 mai 2009 à 10:56  

Ouais l'augmentation du salaire c'est un bon incitatif dans la mesure que tu es capable d'enlever les travailleurs moins productifs avec le temps. Si tu ne peux pas...alors ça ne marche plus.

Honnêtement, après avoir vu l'effet sur les gens de la sécurité d'emploi au fédéral...je ne suis pas en désaccord avec Vincent. Il y avait vraiment 2 types de travailleurs. Il y avait des gens qui se donnaient corps et âmes avec heures supp etc..
Et t'avais les autres qui foutaient rien, abusaient du système et que les gestionnaires impuissants pour les foutrent dehors..les laissaient faire.
Et c'est comme ça dans tous les ministères. Ok Industrie Canada est probablement le pire lol

Anonyme a dit…
20 mai 2009 à 17:01  

La véritable raison de la sécurité d'emploi dans le fonction publique c'est pour la «neutraliser».

Autrement, à chaque élection, le nouveau parti au pouvoir pourrait légitimement sacrer tous les gestionnaires dehors et placer ses pions partout dans l'appareil public. Tous les fonctionnaires seraient alors dans l'obligation de favoriser l'intérêt du parti avant l'intérêt du citoyen.

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Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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