Un mythe : fiscalité des entreprises américaines

dimanche 19 avril 2009 ·

Je déteste le mythe que les États-Unis ont un environnement fiscal compétitif. Tout comme au Québec, il y a cette manie de se résoudre aux formes de taxation les plus nocives pour financer les activités du gouvernement (ne questionnons pas ces activités dans ce post, questionnons uniquement la manière de les financer).

Une de ces taxes, c'est la taxation du bénéfice des sociétés (corporate tax). Mais soyons clair, les firmes ne sont pas des entités pensantes, elles sont des associations d'individus. Tout l'argent qu'une entreprise fait finit par être les dividendes d'un actionnaire, le salaire d'un employé ou (par des investissements avec les profits réalisés) des dividendes futurs et des salaires futurs plus élevés. Simplement dit, une entreprise c'est un joint-venture entre les entrepreneurs, les employés et les actionnaires(ceux qui financent). Quand on taxe le profit d'une entreprise, on taxe à toutes fins pratique le capital. Mais aussi, l'entreprise n'est pas la destination finale des revenus générés. La destination finale, c'est tout ces individus mentionnés. Je considère donc la taxe sur les entreprises comme quelque chose de généralement nocif économiquement. Étonnament, la compétition fiscale a suscité une baisse des taux de taxation dans la plupart des pays de l'OCDE sauf aux États-Unis ...

Je présume que Bryan voudra peut-être commenter, mais sachez que je ne suis pas en train de faire de recommandation fiscales et je sais qu'on peut regarder le taux effectif de taxation (en fonction des déductions aux États-Unis), mais je voulais juste démonter ce mythe à l'égard de la taxation des entreprises aux États-Unis.

1 commentaires:

Anonyme a dit…
20 avril 2009 à 23:04  

En passant, sur ma planète, les États sont aussi des joint-venture entre des individus.

Mais, sur ma planète, les grands actionnaires des joint-venture que sont les corporations, ont la possibilité, et ne se gênent pas pour l'utiliser, de transferer leurs dividendes dans des paradis fiscaux. Ils utilisent également les trous laissés par la dérèglementation et la libéralisation des marchés pour faire passer des profits (dans un pays) pour des pertes (dans un autres) et ainsi échapper au fisc et demander des subventions aux pays les plus généreux. Et les individus capitalistes sont ben fiers de ce système-là.

Sur ma planète, on préfèrerait taxer à la source pour ensuite décider en groupe joint-venture citoyen par l'entremise de notre gouvernement - conseil d'administration public - des sommes ainsi amassé pour les investir au bénéfice du plus grand nombre.

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Au sujet du blogue

Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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