J'ai toujours défendu l'idée que la pauvreté est un plus grand ennemi de l'environnement que l'affluence (cette dernière nous permet justement de protéger celle-ci puisque nous avons les ressources de le faire). En plusieurs instances, le développement économique peut aider l'environnement. Un exemple de cela, ce sont les forêts.
Des chercheurs de l'Université d'Helsinki ont publié une étude dans lequel ils étudient le couvert forestier de plusieurs pays à travers le monde. Ce qu'ils remarquent est fascinant. Toutes choses étant égales par ailleurs, la croissance économique permet de faire croître le couvert forestier. Après un certain point, les effets de la croissance économique surpassent les effets négatifs des autres variables incluses et contribuent à permettre une augmentation du couvert forestier qui avait diminué pendant un moment. Ils appelent cela ''forest transition''.
Après un PIB per capita de 4600$, le couvert forestier commence à augmenter. Le professeur qui dirigeait l'étude a observé que les populations pauvres en milieu ruraux sont forcés de convertir des terres à l'agriculture et l'agriculture de subsistance. Pour eux, il y a un choix essentiel. Soit on vit une journée de plus en coupant des centaines d'arbres ou bien on meurt. Aucune population n'accepte de détruire volontairement ces forêts.
Non seulement cela, mais avec les gains de productivité sur les terres agricoles avec les méthodes plus capital-intensive, plusieurs terres commencent à être retournées à l'état naturel puisqu'on peut produire plus avec moins.