Catherine Morrisette dit que les discours de Proulx et Duhaime sont réconcialiables. Je ne suis pas d'accord. Il y a deux univers complétement différents. Le premier défend l'univers de la politique bonbon dans laquelle tout le monde s'aime et met des beaux mots pour définir des politiques publiques. La seconde défend une droite intelligente. Même si je préfère le dire d'une autre manière que Éric Duhaime, la question d'être de droite c'est celle d'être intelligent et de droite.
Ce que je défend, c'est que les gens de droite économique (libérale) au Québec doivent amener des politiques publiques bien définies. L'ADQ a le mérite d'avoir bien défini certains enjeux notamment la santé. Sur le point de la santé, elle a clairement défini un ensemble de politiques publiques qui peuvent améliorer la qualité des soins, réduire la pression du poste budgétaire du ministère sur les finances publiques et permettre davantage de flexibilité pour les patients.
Maintenant, il faut définir de justes politiques publiques quant au développement économique, l'éducation post-secondaire, la tarification des services publics, la taxation et la taille de l'État. Pour ce faire, il faut voir le constat de situation en premier. Ensuite, il faut établir des objectifs pour ces politiques publiques. Finalement, il faut définir les outils utilisés.
Le constat est clair, le Québec est peu productif, endetté, taxé lourdement (comme Bryan l'a illustré en comparant le Québec avec la Colombie-Britannique) et inefficacement, trop interventionniste, trop dépensier et trop syndiqué. Il faut donc construire des politiques publiques qui favorisent la croissance économique, la croissance de la productivité, l'émergence d'un secteur privé compétitif, une réduction du coût des opérations gouvernementales et une augmentation de la qualité des services. Les politiques pour atteindre ces objectifs sont celles que moi, Bryan, Joanne Marcotte, Paul Daniel Muller, Michel Kelly-Gagnon et d'autres méchants droitistes" défendons.
Ces politiques sont inévitablement de droite. Elles demandent une réduction de la taille de l'État, une privatisation de plusieurs entreprises publiques, une modernisation fiscale, une réduction des subventions aux industries, une plus grande dépendance sur la juste tarification des services publics et une libéralisation du marché du travail et des capitaux. Ca sonne très radical, mais ce sont des politiques réflechies qui pourraient faire paraître l'ADQ comme un parti sérieux, prêt à gouverner et réformer l'État québécois. C'est la seule manière de commençer à entailler l'image du parti libéral comme parti de la gouvernance naturelle.
Bref, créer une droite intelligente et non populiste-incohérente comme ce fut le cas entre 2003 et 2008...
Droite intelligente
Droite intelligente
2009-06-25T09:06:00-07:00
Vincent Geloso
ADQ|
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Scientifiquement justes, politiquement incorrects
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Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.
Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.
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