Réglementations et corruption

vendredi 24 avril 2009 ·

Antagoniste en parlait sur son blogue il y a quelques jours, plus l'État est gros, plus il est sujet à la corruption. J'aimerai apporter une correction importante à ce commentaire, une nuance en fait. Antagoniste a utilisé l'indice des libertés économiques qui est un très bon indice mais pas bon pour la relation actuelle. Au sein de l'indice se retrouve des composantes comme le poids de la fiscalité et les réglementations sur le travail. Si il est vrai qu'une trop lourde taxation nuit à la croissance économique et que des réglementations trop rigides sur le travail sont néfastes pour l'investissement, elles ne génèrent pas vraiment de la corruption.

Ainsi, en les agglomérant avec les autres variables au sein de l'indice plus significatives sur la corruption (i.e. les subventions et les lois sur les entreprises), on surestime leurs effets sur la corruption. Il est préférable de prendre les variables les plus susceptibles (selon nos hypothèses) d'augmenter la corruption.

C'est pour cela que pour cette relation entre les réglementations et la corruption, il est préférable de s'attarder à l'indice de la banque mondiale Doing Business qui est beaucoup plus approprié pour évaluer la force du lien entre ces deux dernières variables :

Corruption is also strongly correlated with a country's position on our Doing Business rankings. Each procedure a business must follow represents an opportunity for a bribe. Fewer interactions with government bureaucrats, less opportunity for corruption. I took a quick look and plotted all countries that are ranked in both indices - my graph is after the jump.

2 commentaires:

Le Gentil Astineux a dit…
24 avril 2009 à 13:02  

Antagoniste comme d'habitude organise ses théories qui font son affaire. Il oublie de mentionner que les très grosses entreprises, les très grosses banques sont aussi assujettis à la corruption, regardez ce qui ce passe aux États-Unis.

David a dit…
24 avril 2009 à 20:26  

@ Vincent Geloso:

En effet, avec le Doing Business le résultat est encore plus spectaculaire.

J'avais aussi pensé que les paramètres fiscaux et la réglementations sur le travail était ± pertinente mais je me suis dit que plus un état taxait ou réglementait son travail, plus il était probable que des pot-de-vins soient versés pour qu'un fonctionnaire regarde ailleurs (on l'a vu récemment avec les 2 employés de revenu Canada qui ont été soudoyés par le crime organisé).

M'enfin, même en utilisant l'indice le moins favorable (parce que très global), la corrélation est observable.

@ AntiPollution:

Donc si je suis ta logique, il n'y a pas de lien entre la taille de l'État et la corruption parce que certaines entreprises sont corrompu?

Au moins dans une entreprise corrompu, seuls les actionnaires perdent. Quand c'est l'État, tout le monde y perd.

En passant, qu'elle banque aux USA en ce moment est corrompue? Certaines ont été mal administré mais je n'ai pas vu de corruption.

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Au sujet du blogue

Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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