C'est très intéressant de réaliser que les pics (hausses rapides) des prix réels du pétrole sont suivis par des baisses de celui-ci. Je réitère donc ce que j'ai défendu dans les pages du Post, les hausses de prix stimulent l'innovation qui incite les consommateurs à mieux consommer et à demander une consommation plus efficace, les producteurs demandent aussi plus d'efficacité dans la consommation des ressources naturelles de manière à maintenir leur marges de profits. En sus, les haut prix encouragent les nouvelles manières d'augmenter l'offre (donc l'exploration et l'exploitation plus efficace). Pas besoin d'un tsar des ressources naturelles, les prix agissent comme des signaux de circulation économique. Comme le souligne Mark Perry sur son blogue :
major industrial commodity prices are 75% below where they were in the year 1800, after adjusting for inflation. Despite all the worries over "peak oil," the fact is that the major bear markets in oil have been demand, rather than supply led. And when demand eventually picks up, there's usually some new alternative (nuclear energy, natural gas, green technologies) waiting to pick up some of the slack. The real price of oil today is now at the same level as in 1976 and, before that, in the 1870s, when oil was first put to mass use in the United States. This long-term price decline is due mainly to the constant discovery of new fields and greater energy efficiency, making nonsense of the idea that the world is rapidly running out of oil. The experience of the 1980s is instructive in the current context as well.
4 commentaires:
Il serait intéressant d'avoir le graph de barils de pétrole utilisés par jours avec tes times series de prix.
Juste pour voir
Je suis peut-être idiot, mais puisque le pétrole est une ressource naturelle non-renouvelable (du moins pas à l'échelle des temps humains), il apparaît évident qu'un pic pétrolier sera un jour atteint, et ce malgré les inovations technologiques.
Physiquement, oui. Économiquement je n'adhère pas. Si la hausse des prix est soutenue, celle-ci incitera l'innovation qui peut inclure tout simplement des nouvelles sources d'énergie.
Mais est-il raisonnable de baser une théorie économique sur un phénomène physique inexistant (c'est-à-dire le non-épuisement des ressources de pétrole)?
Mais je vous approuve totalement lorsque vous dites : "Économiquement je n'adhère pas. Si la hausse des prix est soutenue, celle-ci incitera l'innovation qui peut inclure tout simplement des nouvelles sources d'énergie."
Par contre, cela implique qu'un pic pétrolier peut bel et bien être atteint, mais qu'un "pic énergétique", lui, ne sera pas atteint (et le sera jamais tant que la civilisation existera, à mons avis). Bref, ne faudrait-il pas faire la nuance entre "pic pétrolier" et "pic énergétique"?
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