Pourquoi les Canadiens-Français sont allés aux États-Unis?

jeudi 23 avril 2009 ·

Un récent article dans The Journal of Economic History est une pièce fascinante d'histoire pour le Québec. Dans Conspicuous by their Absence: French Canadians and the Settlement of the Canadian West, les auteurs se demandent pourquoi les Canadiens-Français ont préféré migrer vers la Nouvelle-Angleterre que vers l'Ouest canadien.

En 1901, seulement 5% des Canadiens vivant dans l'Ouest avait le français comme langue maternelle. Toutefois, ce n'est pas comme si les Québécois étaient coincés au Québec, ils se sont déplacés massivement vers la Nouvelle-Angleterre. En fait pour chaque Canadien-français dans l'Ouest, il y avait 24 Canadiens-français aux États-Unis.

La raison est assez simple, les Canadiens-français avaient moins d'éducation (et moins de capital ) que les anglophones et donc les bénéfices de la migration vers l'Ouest étaient plus petits. En sus, les coûts de la migration étaient assez grands à cause de la distance des communautés catholiques, la peur principale était de se retrouver isolé comme francophone alors que les immigrants d'Ukraine et d'Allemagne semblaient avoir réussi à former des communautés assez fortes pur créer des pochettes de sous-culture dans laquelle évoluer. Finalement, il faut comparer cette option relativement à celle d'immigrer en Nouvelle-Angleterre. Celle-ci était plus proche, les coûts de la migration étaient donc plus faibles et les opportunités en manufactures remplissaient leur profil économique. En sus, la proximité avec le Québec étant évidente, il était possible pour plusieurs d'entre eux d'immigrer par segments de famille tout en gardant des liens avec la province.

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Au sujet du blogue

Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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