L'ADQ a raison de vouloir une enquête sur les pratiques dans le domaine de la construction. Toutefois, la question du monde interlope est un symptôme d'un phénomène plus global; la réglementation sur l'industrie de la construction. Mon ami et économiste Paul Daniel Muller exprime le mieux les effets de cette réglementation dans son livre Place à l'initiative :
Certaines contraintes réglementations découlant de la Loi sur les Relations de Travail, la formation professionelle et la gestion de la main d'oeuvre dans l'industrie de la construction ont pour effet de hausse le coût de construire au Québec de 10 et demi pour cent. (...) les deux conséquences économiques de cette prime sur la croissance et l'emploi: un effet négatif de 3.4 milliards sur le PIB en 2001 et cinquante deux milles emplois de moins.L'économiste Pierre Fortin -difficilement taxable de néolibéralisme- abonde dans la même direction lorsqu'il étudie l'industrie de la construction dans les grands projets public-privés comme la Gaspésia. Les réglementations sur le travail et la syndicalisation ont des effets pervers très prononcé sur la rentabilité des projets et suscitent des dépassements de coûts effarants.
Le crime n'est pas vraiment un problème, c'est la suréglementation qui l'est.