L'Institut de Recherche et d'Information Sociales (IRIS) a récemment publié une étude sur les "bonis à la performance" dans le secteur public. Leur verdict est tout de même assez négatif et j'aurai tendance à être d'accord dans l'ensemble. Cependant, il y a une lacune importante. Prenons l'exemple de la Société des Alcools du Québec.
Comme on le voit dans l'étude de l'IRIS, les bonus à la "performance" augmentent. Cependant, comment peut-t'on évaluer la performance d'un monopole. Après tout, il n'est assujetti à aucune concurrence et tient les consommateurs captifs.
Selon Claude Garcia qui s'attarde aux rapports annuels de la SAQ, les frais d'exploitation sont de 20 cents par dollar de ventes, ce qui est plus élevé qu'en Ontario. Devrions-nous mesurer la performance relativement à la LCBO en Ontario? Non, puisque comparer des monopoles reviendrait à comparer deux sociétés qui tiennent les consommateurs captifs. À preuve, si nous comparons les marges bénéficiaires de la SAQ avec celles d'une entreprise du secteur privé comme Wal-Mart (qui offre de l'alcool aux États-Unis), on remarquera que la marge bénéficiaire de Wal-Mart est d'environ 4% alors que celle de la SAQ est de 34%. Comment comparer une entreprise qui tente systématiquement de réduire ses coûts sous la pression de ses concurrents pour transférer les épargnes en prix plus bas aux consommateurs à une entreprise qui ne posséde visiblement pas les mêmes incitations.
Je suis aussi un peu surpris de la croissance des "bonis de performance" à la SAQ, mais pas pour les mêmes raisons que les gens de l'IRIS.
Comme on le voit dans l'étude de l'IRIS, les bonus à la "performance" augmentent. Cependant, comment peut-t'on évaluer la performance d'un monopole. Après tout, il n'est assujetti à aucune concurrence et tient les consommateurs captifs.
Selon Claude Garcia qui s'attarde aux rapports annuels de la SAQ, les frais d'exploitation sont de 20 cents par dollar de ventes, ce qui est plus élevé qu'en Ontario. Devrions-nous mesurer la performance relativement à la LCBO en Ontario? Non, puisque comparer des monopoles reviendrait à comparer deux sociétés qui tiennent les consommateurs captifs. À preuve, si nous comparons les marges bénéficiaires de la SAQ avec celles d'une entreprise du secteur privé comme Wal-Mart (qui offre de l'alcool aux États-Unis), on remarquera que la marge bénéficiaire de Wal-Mart est d'environ 4% alors que celle de la SAQ est de 34%. Comment comparer une entreprise qui tente systématiquement de réduire ses coûts sous la pression de ses concurrents pour transférer les épargnes en prix plus bas aux consommateurs à une entreprise qui ne posséde visiblement pas les mêmes incitations.
Je suis aussi un peu surpris de la croissance des "bonis de performance" à la SAQ, mais pas pour les mêmes raisons que les gens de l'IRIS.