Pendant longtemps, Mario Dumont était plus populaire que son parti. Maintenant c'est l'inverse. L'ADQ traîne maintenant un chef encore plus impopulaire qu'elle. Ce n'est pas l'avenir de l'Action démocratique du Québec qu'il faut remettre en question, c'est l'avenir politique de Mario Dumont.
Certains diront que l'ADQ sans Mario Dumont n'est rien, mais le Québec sans l'ADQ, c'est encore plus atroce. Un Québec sans l'ADQ implique un retour du bipartisme où le PQ et le PLQ s'échangeaient le pouvoir comme deux enfants se passant des jouets. Aucune compétition des idées n'existait véritablement.
Et il ne faut pas retirer à l'ADQ ses bons coups. Aprés tout, c'est le seul parti qui a osé brisé le taboo du privé en santé, du dégel des frais de scolarité (avant de reculer) et le requestionnement du ''modèle Québécois''. Il s'agit là d'idées très bonnes qui doivent continuer de vivre en étant encouragés par un véhicule politique viable.
Le probléme est que ce message soit associé à Mario Dumont uniquement qu'avec sa défaite, les idées qu'il véhicule meurent aussi. Il faut donc que l'ADQ prenne le risque de changer de chef, il existe des gens de droite qui pourraient rallier et ranimer le parti pour continuer de faire passer le message ''pro-marché''.
1 commentaires:
Mario a des qualités immenses, mais a aussi des défauts impardonnables.
Comme one-liner, il est imbattable. Pour trouver la phrase percutante au bon moment, il est génial. Il a du charisme. Il a d'excellentes qualités pour un chef.
Mais...
Il n'a pas d'idéologie, de fil conducteur, de ligne de pensée qui inspire confiance. On ne sait jamais à l'avance quelle sera sa position. Il tire dans toutes les directions s'il croit que ça peut lui rapporter.
Dans l'opposition, pour un parti embryonnaire, il est l'homme de la situation. Mais comme il n'inspire pas confiance, la population ne lui accordera jamais le pouvoir.
Et il faut cesser de croire que l'ADQ a déjà eu 35% d'appui. Ce qu'il faut dire, c'est que l'ADQ a déjà eu 20% d'appui et que 15% des électeurs voulaient suffisamment se débarasser du PLQ (et du PQ) pour voter ADQ suite au premier mandat de Charest. Maintenant que Charest est moins impopulaire, ces électeurs rentrent au bercail libéral.
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