Plus capable du "mandat fort"!

mardi 28 octobre 2008 ·

Je ne suis vraiment plus capable d'entendre les politiciens ou les André Pratte nous dire que des élections pourront donner un mandat fort en ces temps de crises économiques. Voici quelques pensées:

1. Lorsque le gouvernement libéral minoritaire a été élu il y a moins de 2 ans, les électeurs ne lui ont pas donné un mandat faible et une interdiction d'agir en temps de crise. Les électeurs ont élu un gouvernement minoritaire, que les élus s'entendent. Les électeurs ont pas envoyé comme signal "hey, nou voulons revoter dans 2 ans" mais bien "nous sommes divisés, aucun des partis n'est la meilleure solution, alors collaborez et entendez-vous".

2. Si (et je dis bien si) il faut intervenir pour faire face à cette crise financière, il me semble qu'il serait préférable d'avoir en poste un gouvernement effectif qui peut prendre des décisions, au lieu d'aller en élections et de perdre près de 2 mois.

3. S'il faut vraiment agir, je refuse de croire que nos politiciens sont tellement débiles qu'ils doivent se faire redonner la permission lors d'une élection! Les Etats-Unis ont dépensé près de 800G$ en réussissant à s'entendre entre le Congrès et la Présidence.

4. Est-ce que les électeurs pourront vraiment faire un choix quant à qui ils veulent pour gérer le Québec pendant cette crise. On vient de le voir lors de l'élection fédérale, ce n'est pas le temps de faire des grands débats ou de proposer des politiques compliquées (i.e le green shift). Alors ne venez pas me faire croire que les électeurs pourraient choisir quel est le meilleur plan.

5. Si vraiment on veut proposer un plan pour cette crise, pas besoin de donner un mandat majoritaire de 5 ans à un parti, on pourrait soumettre les 3 plans des trois partis en référendum et les gens choissiraient, non? C'est ridicule de donner un "mandat fort" de 5 ans à un gouvernement en raison d'une crise qui va durer tout au plus quelques mois et qui ne semble pas tant affecter le Québec (à ce que je sache, je n'ai pas encore vu de banques faire faillite au Québec...).

La vérité c'est que la seule raison d'aller en élections est pour offrir une majorité à Jean Charest, rien de plus. Alors je souhaite sincèrement une victoire du PQ! Je ne voterais pas pour le PQ, mais juste pour donner une bonne leçon à Charest, je voudrais un gouvernement péquiste (mino bien sûr, je déteste les gouvernements majoritaires).

1 commentaires:

Julie a dit…
30 octobre 2008 à 06:59  

Tu oublies Brian que les deux partis d'opposition ont eux-mêmes fait échec à ce gouvernement ...

Les 3 partis ont eu le mandat de travailler ensemble, ce qui s'est fait jusqu'à maintenant. Jean Charest travaille avec les partis d'opposition.

La semaine passée, l'ADQ et le PQ ont profité du moment où le Premier ministre était occupé avec le sommet de la francophonie et le Conseil de la fédération pour le poignarder dans le dos. Les 3 partis auraient du s'entendre ensemble sur le nouveau président d'assemblé, c'est ce que la population leur a lancé comme message la dernière fois: prenez des décisions ensemble. Le président de l'assemblée ce n'est pas une mince affaire. Comment le PLQ peut maintenant faire confiance à l'opposition? S'ils ne sont pas content, ils vont manigancer à deux et faire ce qu'ils veulent sans même consulter le Premier ministre!

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Au sujet du blogue

Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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