Je sais que ca fera probablement pas plaisir à plusieurs individus, mais il faut cesser de penser que MacLean's vient d'inventer quelque chose de révolutionnaire en déclarant que la taille de l'État a un lien avec la corruption. Ca a déjà été dit parmi les universitaires. Certains disent que la liberté économique (taille de l'État) tel que calculé par le Fraser Institute ou le Heritage Foundation est un bon indice de la corruption. Plus un pays est libre économiquement, moins il est corrompu.
Un argument plus raffiné veut que dans une fédération décentralisée dans laquelle les pouvoirs sont divisés pour permettre une compétition en politiques publiques entre les différents districts, la corruption est moins prévalente. Ou même d'autres qui disent que c'est quand il y a des nombreux programmes présents pour des groupes d'intérêts organisés que les dépenses dans des ministères comme l'éducation sont réduites. Personellement, j'adhère beaucoup plus à l'argument du fédéralisme, je le trouve plus exact que celui sur la liberté économique même si les deux idées ne sont pas nécessairement antagonistes.
Peu importe l'angle qu'on prend, parce que c'est débattu encore entre les économistes, on réalise néanmoins que la corruption est lié aux pouvoirs que l'État et l'ampleur demesuré que ceux-ci de redistribuer des revenus selon la puissance des groupes d'intérêts qui peuvent assurer la survie du gouvernement. C'est ca que le prix Nobel d'Économie, James Buchanan (1986) affirmait quand il parlait de politique sans romantisme!