Notre bon ami Jean-François Lisée nous pond un superbe poste nationaliste (ou anti-Canada, selon ce que vous préférez) sur comment les intérêts du Québec vont à l'encontre des intérêts du Canada. À croire que Lisée veut devenir candidat pour le Bloc Québécois.
Argument numéro 1: le Canada n'a quasiment pas dépensé assez de son plan de relance dans des projets environnementaux. Bien sûr, le fait que le propre plan de relance du Québec n'est pas vert n'est a peine mentionné et directement excusé: c'est la faute du Canada. Oui oui, vous savez, tout comme c'est la faute du Canada si le Québec a une grosse dette et d'importants déficits. En passant, j'aime comment Lisée sous-entend qu'un baril de pétrole cher est favorable pour tout le Canada sauf le Québec. Naturellement l'Ontario adore que le dollar canadien soit fort en raison des exportations de pétroles. Oh que oui, demandez donc à tous ses employés du secteur manufacturier...
Argument 2: le Québec est un super élève dans la lutte au CO2 mais risque de se faire pénaliser à cause de la méchante Alberta. Il mentionne que le Québec sera la seule juridication a atteindre les cibles de Kyoto. J'ignore pour les autres provinces ou États, mais regardons la situation du Québec de plus près. Tout d'abord, le Québec compte donc atteindre d'ici 2012 une baisse des émissions de 6% par rapport au niveau de 1990. Sauf que cet objectif ne sera surement jamais atteint. Selon le décpmpte du gouvernement du Québec (et non pas des méchants fonctionnaires de Ressources Canada, à la solde des pétrolières et de Bush...), les émissions ont augmenté de 5.6% entre 1990 et 2007. Remarquez en plus, au graphique 1, page 6, que ces émissions ont chuté directement après 1990, me laissant croire que le Québec est en fait chanceux: l'année de référence choisie était une année où les émissions québécoises étaient hautes. Mais passons sur ce détail. Hier, nous apprenions que ces mêmes émissions avaient en plus augmenté de 3% entre 2006 et 2007. A ce rythme-là, nous verrons bien si le Québec réussit son pari d'atteindre Kyoto. Rien n'est moins sûr.
Alors souvenez-vous, quand l'Alberta exporte du pétrole pour s'enrichir, c'est mal et cela va contre les intérêts de la Nation Québécoise. Mais quand le Québec défend becs et ongles l'industrie de l'amiante et ses exportations, là c'est ben correct. Encore une fois, si le Québec veut vraiment aider l'Alberta à réduire ses émissions, il pourrait refuser la péréquation et demander à Ottawa de verser cet argent à l'Alberta, là d'où il vient. Ce qui est drôle également, c'est comment Lisée profite du moindre succès Québécois (avoir moins de GES, avoir un taux de chômage qui a moins augmenté que dans le ROC, etc) pour justifier des torchons anti-Canada.
Est-ce que l'Alberta est une honte environnementale? Oui, son gouvernement pourrait probablement exigé de meilleures garanties environnementales des sociétés exploitant les sables bitumineux. Mais Jean-François Lisée préfère naturellement écrire sur les intérêts du Québec. Il ne devrait pas tant surestimer ses lecteurs et indiquer clairement son message à la fin de son texte: un Québec souverain!
Argument numéro 1: le Canada n'a quasiment pas dépensé assez de son plan de relance dans des projets environnementaux. Bien sûr, le fait que le propre plan de relance du Québec n'est pas vert n'est a peine mentionné et directement excusé: c'est la faute du Canada. Oui oui, vous savez, tout comme c'est la faute du Canada si le Québec a une grosse dette et d'importants déficits. En passant, j'aime comment Lisée sous-entend qu'un baril de pétrole cher est favorable pour tout le Canada sauf le Québec. Naturellement l'Ontario adore que le dollar canadien soit fort en raison des exportations de pétroles. Oh que oui, demandez donc à tous ses employés du secteur manufacturier...
Argument 2: le Québec est un super élève dans la lutte au CO2 mais risque de se faire pénaliser à cause de la méchante Alberta. Il mentionne que le Québec sera la seule juridication a atteindre les cibles de Kyoto. J'ignore pour les autres provinces ou États, mais regardons la situation du Québec de plus près. Tout d'abord, le Québec compte donc atteindre d'ici 2012 une baisse des émissions de 6% par rapport au niveau de 1990. Sauf que cet objectif ne sera surement jamais atteint. Selon le décpmpte du gouvernement du Québec (et non pas des méchants fonctionnaires de Ressources Canada, à la solde des pétrolières et de Bush...), les émissions ont augmenté de 5.6% entre 1990 et 2007. Remarquez en plus, au graphique 1, page 6, que ces émissions ont chuté directement après 1990, me laissant croire que le Québec est en fait chanceux: l'année de référence choisie était une année où les émissions québécoises étaient hautes. Mais passons sur ce détail. Hier, nous apprenions que ces mêmes émissions avaient en plus augmenté de 3% entre 2006 et 2007. A ce rythme-là, nous verrons bien si le Québec réussit son pari d'atteindre Kyoto. Rien n'est moins sûr.
Alors souvenez-vous, quand l'Alberta exporte du pétrole pour s'enrichir, c'est mal et cela va contre les intérêts de la Nation Québécoise. Mais quand le Québec défend becs et ongles l'industrie de l'amiante et ses exportations, là c'est ben correct. Encore une fois, si le Québec veut vraiment aider l'Alberta à réduire ses émissions, il pourrait refuser la péréquation et demander à Ottawa de verser cet argent à l'Alberta, là d'où il vient. Ce qui est drôle également, c'est comment Lisée profite du moindre succès Québécois (avoir moins de GES, avoir un taux de chômage qui a moins augmenté que dans le ROC, etc) pour justifier des torchons anti-Canada.
Est-ce que l'Alberta est une honte environnementale? Oui, son gouvernement pourrait probablement exigé de meilleures garanties environnementales des sociétés exploitant les sables bitumineux. Mais Jean-François Lisée préfère naturellement écrire sur les intérêts du Québec. Il ne devrait pas tant surestimer ses lecteurs et indiquer clairement son message à la fin de son texte: un Québec souverain!