Les erreurs de Léger Marketing

samedi 6 décembre 2008 ·

Voici le lien du dernier sondage LégerMarketing. J'aimerais porter à votre attention deux erreurs.

1. Lorsque Léger parle de "répartir proportionnellement les indécis", ce n'est pas exactement ce qu'ils font. Regardez à la page 2 du pdf, il y a 1200 répondants au total. Après répartition, il n'en reste que 1022. En fait Léger ne répartit pas les indécis, ils suppriment les indécis, ne voteront pas ou refusent de répondre et recalculent les intentions de votent en ne tenant compte que des 85% de répondants. Les pourcentages finaux de Léger équivalent à répartir implicitement tout ce monde de façon proportionnelle. Je trouve la formulation de Léger un peu trompeuse. Mais la vraie erreur est au point suivant.

2. Page 5 du pdf, les intentions d'aller voter des différents électeurs. Regardez bien les chiffres. 70% des 1200 répondants comptent aller voter. Chez le PQ, 79% des 342 répondants péquistes ont l'intention de voter. Le problème? a la page 2, on découvre qu'il y a 27% des 1200 répondants qui soutiennent le PQ, cela représente 324 personnes... Donc comment Léger peut-il avoir 342 répondants péquistes à la 2e question? J'ai tout essayé pour comprendre ces chiffres (genre prendre 32% - score du PQ après répartition) du 1200, mais cela donne 384 répondants et ce calcul est de toutes manières erronné, je veux bien que l'on attribue les indécis pour les pourcentages globaux, mais pour cette question, on doit clairement demander qu'aux répondants s'identifiant comme péquistes. Pour le PLQ, le nombre de répondant (422) à la question 5 est quant à lui inférieur au nombre de répondant initiaux (38% de 1200 personnes, représentant 456 personnes). Quant au 70% de taux de participation, cela représente 840 personnes sur 1200 (vu que c'est indiqué être calculé sur les 1200 répondants). Or, si je somme 68% des 456 Libéraux + 79% des PQ+ 82% des ADQ+100% de QS et des Verts, cela ne donnerait que 778... (et le même nombre environ si je fais la somme avec les chiffres fournis à la question 5). Donc peu importe mes tentatives, ces chiffres ne fonctionnent juste pas.

Est-ce trop demander d'avoir des maisons de sondages compétentes au Québec?

3 commentaires:

Jean-Paul a dit…
7 décembre 2008 à 05:46  

En effet, il y a des étrangetés...

Pour en ajouter: à la page 2, on peut constater que les 1022 (après répartition) se divisent en 850 francophones et 165 non-francophones. Ce qui laisse 7 persones dans le vide.

Anonyme a dit…
7 décembre 2008 à 12:56  

N'oublies pas que les résultats sont aussi pondérés en fonction de la langue, l'âge, le sexe... Voilà pourquoi ça te donne l'impression que les chiffres ne « marchent pas ».

Bryan Breguet a dit…
7 décembre 2008 à 14:55  

Oui mais ils posent la question (pour qui allez-vous voter?) aux 1200 répondants, et cela donne 27% de péquistes. A la question 5, ils posent également la question (allez-vous voter?) à ces 1200 personnes et soudainement, il y a davantage de péquistes... Je ne vois juste pas comment c'est possible, car la pondération des 27% de répondants péquistes doit rester la même entre les deux questions.

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Au sujet du blogue

Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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