Sommet sur le déficit?

mercredi 26 août 2009 ·

Jean Charest veut faire un sommet pour lutter contre le déficit zéro. Il dit s'inspirer de Lucien Bouchard qui avait, en 1996, effectué une vaste consultation pour réduire le déficit à zéro. Quelle magnifique idée...une consultation.

C'est super trippant des consultations où tout le monde vient dire que sans les programmes qui les aident, ca serait terrible et qu'il serait mieux de couper les programmes des autres. Un gros sommet corporatiste qui pue la vieille mentalité du Québec Inc. Une grosse niaiserie corporatiste!

En fait, ca risque d'être un gros gaspillage de temps et de fonds publics. Surtout quand on sait que depuis le déficit zéro produit par le dernier sommet, la dette du Québec a continué d'augmenter. Je comprend toujours pas comment on peut avoir un déficit zéro et avoir une dette qui continue d'augmenter...

C'est triste, mais pour réduire le déficit qui n'est pas liée à la conjoncture économique, il faut effectuer une révision des dépenses. Trouver les programmes les moins pertinents pour l'État de s'occuper, réformer les programmes pertinents et cibler les dépenses. Lors du dernier sommet, le gouvernement du Québec a plutôt décidé de compresser les budgets sans abolir ou revoir certains programmes. Dans ce cas, on s'est retrouvé avec le cas mémorable des infirmières qu'on reproche toujours à Pauline Marois.

Comprenez mon excitation face au prochain sommet sur le déficit zéro...je frissonne d'envie c'est fou...

Commentaires (6)

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>Je comprend toujours pas comment on peut avoir un déficit zéro et avoir une dette qui continue d'augmenter...

Ben voyons, ca y'a rien d'irregulier la dedans. C'est tout a fait admissible et 100% valable au niveau GAAP. Si tu pars une business et tu investis un million dans un building, tu ne declarera par un million de dificit la premiere annee et zero les annees suivantes; le building est ammorti sur plusieurs annees. Par contre, ca s'ajoute a tes dettes.

Remarque que dans le cas du gouvernement du Quebec, c'est pas tres clair qu'ils ne cachent toujours pas des factures d'epiceries dans la "dette".
Encore une fois, Vincent fait ici référence à une notion dette plus économique que comptable (nous avions publié un court texte dans la presse parlant de cela et nous avions déj`eu ce genre de remarques). Donc ok, au niveau comptable, on peut avoir un déficit 0 mais que la dette augmente. Il n'en reste pas moins que nous continuons de nous endetter à chaque année et à un rythme assez rapide en fait.
Effectivement JC, en termes comptables, je fais confiance au gouvernement pour trouver des manières de faire passer ça. Mais, la dette augmente et le déficit est
à zéro? Ca marche pas économiquement. Surtout que chaque année, le vérificateur général dit que c'est pas le cas...
Ca je suis d'accord, il y a definitevement magouillage (pas illegale mais certainement pas intelelctuellement honnete) avec les chiffres pour affirmer qu'il y a deficit zero (comme aller chercher dans les surplus accumules).

En fait, ca fait longtemps que je dis que le Quebec est en situation de deficit structurel. C'etait d'ailleurs assez evident quand le Quebec n'arrivait pas a degager de surplus pendant une periode de croissance mondiale incroyable de 2001-2007.

Ca prendrait un Paul Martin aux finances du Quebec....
2 réponses · actif il y a 811 semaines
Exactement! Je l'ai dis souvent également: le Québec fait des déficits cachés alors qu'il y a une forte croissance économique! C'est précisément un déficit structurel.

Pour Paul Martin, honnêtement je sais pas. Martin avait la tâche facile en coupant les transferts. Pour Québec, il faudrait couper dans des programmes pour vraiment dégager une marge de manoeuvre. Mais en effet, si Paul Martin avait eu le courage de couper les transferts, p-e aurait-il le courage de couper dans les dépenses du Québec.
Paul Martin n'a pas simplement coupe les transfers, il a coupe dans la defense, dans les depenses en general. Des coupures importantes.

Le probleme du Quebec, c'est qu'ont ne coupe pas en temps de croissance, on modere la croissance des depenses.

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Scientifiquement justes, politiquement incorrects

Auteurs

Bryan Breguet est candidat au doctorat en sciences économiques à l’université de Colombie-Britannique. D’origine Suisse, il a passé les cinq dernières années au Québec au cours desquelles il s’est engagé en politique provinciale malgré le fait qu’il ne possédait pas encore la citoyenneté canadienne. Il détient un B.Sc en économie et politique ainsi qu’une maitrise en sciences économiques de l’université de Montréal. Récipiendaire de plusieurs prix d’excellences et bourses, il connaît bien les méthodes quantitatives et leurs applications à la politique.







Vincent Geloso holds a master’s degree in economic history from the London School of Economics, with a focus on business cycles, international development, labor markets in preindustrial Europe and the new institutional economics. His research work examined the economic history of the province of Quebec from 1920 to 1960. He holds a bachelor’s degree in economics and political science from the Université de Montréal. He has also studied in the United States at the Washington Centre for Academic Seminars and Internships. Mr. Geloso has been an intern for the Prime Minister’s cabinet in Ottawa and for the National Post. He has also been the recipient of a fellowship from the Institute for Humane Studies and an international mobility bursary from the Ministère des Relations internationales du Québec. Currently, he is an economist at the Montreal Economic Institute.

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